mardi 29 septembre 2009

LES ANGES


Alors que le Mont-Saint-Michel célèbre dimanche 27 septembre le 13e centenaire de l’abbaye dédiée à l’archange, les anges continuent de susciter l’intérêt parmi croyants et non-croyants. Présents du début à la fin de la Bible, ces êtres spirituels figurent au cœur de la doctrine chrétienne

Qui sont-ils ?
Dans la Tradition chrétienne, les anges sont des créatures : ni dieux, ni demi-dieux, ils sont, comme les hommes, le fruit de la volonté aimante de Dieu.
Le Credo exprime la foi en Dieu « créateur de l’univers visible et invisible » : les anges s’inscrivent dans cet univers des réalités non matérielles. Reprenant cette affirmation, le IVe concile du Latran (1215) professe explicitement la création des anges par Dieu. Mais, s’ils sont des créatures, ils sont, contrairement aux hommes, définis comme de purs esprits. Même si des théologiens ont réfléchi à partir de l’Écriture et des définitions dogmatiques sur les subtilités de la nature angélique – jusqu’à spéculer sur une éventuelle identité sexuée… –, il est difficile, sinon impossible de se faire une idée juste des anges et plus encore de bien parler d’eux : ce sont des êtres purement spirituels. Seule la foi en révèle l’existence. Saint Thomas d’Aquin lui-même, surnommé pourtant « le docteur angélique », disait à la fin de sa vie que personne ne pouvait connaître absolument ce qu’ils sont, lui qui concluait déjà, dans sa Somme théologique, que « les substances angéliques étant supérieures à notre intelligence, celle-ci ne saurait les appréhender selon ce qu’elles sont en elles-mêmes » (1).

Que font-ils ?
S’il est difficile de définir précisément ce que sont les anges en eux-mêmes, observer leur activité ou rendre compte de leurs fonctions, telles qu’elles sont consignées dans l’Écriture, permet de mieux cerner ce qu’ils représentent pour la foi. Comme le note saint Augustin, « d’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange » (2).
Les anges ont d’abord pour vocation d’adorer Dieu comme le chantent de nombreux psaumes : « Louez-le tous ses anges… » (Ps 148)
Surtout, les anges – le nom signifie en grec « messagers », traduction de l’hébreu malak – sont principalement envoyés auprès des hommes. Dans les moments d’épreuve et de souffrance, ils viennent guérir et réconforter. C’est un ange, par exemple, qui donne de l’eau à Agar, chassée dans le désert par sa maîtresse (Gn 21, 17), ou qui apporte le pain au prophète Élie, épuisé et découragé, fuyant la colère de la reine Jézabel (1 R 19, 5-7) L’ange est celui qui guide, garde et combat. Dans le livre de Daniel, il sauve les trois jeunes gens jetés dans le feu sur ordre du roi Nabuchodonosor (Dn 3, 49).
Dans les Actes des Apôtres, ils interviennent pour les Apôtres en leur prodiguant une aide efficace. Quant au livre de l’Apocalypse, il évoque la figure de Michel, envoyé combattre le dragon pour protéger la Femme sur le point d’accoucher et précipite à sa perte Satan et ceux que l’Église voit comme des anges déchus : « On le jeta donc, l’énorme Dragon, l’antique Serpent, le Diable ou le Satan… on le jeta sur la terre et ses anges furent jetés avec lui » (Ap 12, 9) Tout au long de l’histoire du salut, les anges sont des annonciateurs de celui-ci. On le voit en particulier lors de l’annonce, faite à Marie par l’ange Gabriel, de la naissance du Fils de Dieu en son sein (Lc 1, 26-38).

Ange ou Dieu ?
Dans plusieurs récits bibliques, celui qui est appelé « l’Ange de YHWH » se confond avec Dieu lui-même pour en constituer une manifestation visible. Ainsi dans le récit du buisson ardent (Exode 3), on lit que « l’Ange du Seigneur » apparut à Moïse. Or, au verset 4, c’est YHWH lui-même qui l’appelle « du milieu du buisson ».
Ainsi, la figure de l’Ange du Seigneur vient servir d’intermédiaire entre un Dieu transcendant et les hommes, traduisant par là même la conception biblique selon laquelle « nul ne peut voir Dieu sans mourir » (Ex 33, 20). Plutôt rare dans les récits préexiliques, la présence des anges se renforcera après l’exil du peuple hébreu à Babylone, dans le prolongement d’une réflexion sur l’absence d’un Dieu dont on accentue, dans un tel contexte, le caractère inaccessible.

Faut-il croire aux anges ?
À la suite du témoignage de l’Écriture et de la Tradition, et contre tous les scepticismes, Jean-Paul II déclarait le 9 juillet 1986, lors de sa catéchèse hebdomadaire : « L’existence des êtres spirituels que l’Écriture Sainte nomme habituellement anges, était déjà niée du temps du Christ par les sadducéens. Les matérialistes et les rationalistes de tous les temps la nient aussi.
Cependant, comme l’observe avec pénétration un théologien moderne : “Si l’on voulait se libérer des anges, il faudrait revoir de façon radicale l’Écriture Sainte elle-même, et avec elle toute l’histoire du Salut”. » L’existence d’êtres non corporels, que la Bible nomme habituellement anges, est ainsi définie comme « une vérité de foi » par le Catéchisme de l’Église catholique.
Comment les voit-on aujourd’hui ?
Depuis plusieurs années, les anges sont devenus le sujet d’une abondante littérature ésotérique, à l’intention de personnes – croyantes ou non – en mal de surnaturel. Pour le P. André Fournier, recteur du mont Saint-Michel, « il faut essayer de christianiser cette demande en faisant référence au message du Christ, qui est toujours premier ».
Saint Paul mettait déjà en garde les chrétiens de Colosses contre le risque d’idolâtrer les créatures célestes : « La réalité, c’est le corps du Christ. Que personne n’aille vous en frustrer, en se complaisant dans d’humbles pratiques, dans un culte des anges » (Col 2, 17-18). Comme le rappelle le P. Fournier, les anges « ne sont que des messagers, et non pas l’origine du message. Ils ne font que transmettre la Parole de Dieu ».


(1) Somme théologique, Ia, q. 50, art. 2.
(2) Commentaire du Psaume 103 (1, 15).
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mardi 22 septembre 2009

" Notre Père qui est aux cieux " Dialogue avec Dieu




C’est un envoi de Pteros:
Notre Père

HOMME : ‘Notre Père qui est aux cieux.
DIEU : Oui ?… Qui m’appelle ?…
HOMME : S’il vous plait, ne m’interrompez pas… je prie !
DIEU : Ah ?… Bon ! Très bien …
HOMME : ‘ Notre Père qui es aux cieux…’
DIEU : Ah !… C’est encore toi ?…
HOMME : Comment ?
DIEU: Tu m’as appelé !… Tu as dit : ‘Notre Père qui es aux cieux’… Et bien me voici !… Que puis-je faire pour toi ?
H : Je n’ai pas voulu appeler, je prie… Je dis le « Notre Père » tous les jours, et je me sens bien de le faire, c’est comme accomplir un devoir. Et je ne suis pas bien si je ne le fais pas.
DIEU : Mais comment peux-tu dire « Notre Père », sans penser que tous sont tes frères ? Comment peux-tu dire » Qui es aux cieux, » si tu ne sais pas que le ciel c’est la paix, que le ciel c’est l’amour pour tous ? Que dans les cieux se trouvent les Anges, les Saints, et que le Seigneur que tu pries est le souverain, le Bien Eternel qui vient de tout bien, et sans qui n’est aucun bien.
H : Heu …C’est qu’en réalité je n’y avais pas pensé.
DIEU : Hum … Continue donc ta prière.
H : Que ton Nom soit sanctifié…
DIEU : Attends un peu !… Que veux-tu dire par là ?
H : Je veux dire… Je veux dire… ce que ça veut dire, comment puis-je le savoir ? C’est simplement une partie de la prière !
DIEU : « Sanctifié » veut dire reconnu comme Saint, comme vrai Père, qui donne vie àtout être, qui rend lumineuse en vous, la connaissance que vous avez de moi… Qui met toute sa confiance en moi, et non dans les tribulations du monde.
H : Maintenant, je crois comprendre. Mais je n’avais jamais pensé au sens dumot SANCTIFIÉ.
H : Que ton règne vienne …
DIEU : Saches qu’en cet instant suprême, tu demandes en conscience, à faire partie de mon royaume sans ombre, où l’amour règne en permanence sur tout et sur tous.
H : Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
DIEU : Et que fais-tu pour permettre que cela s’accomplisse ?
H : Comment, qu’est-ce que je fais ? Je prie !… C’est une partie de la prière… D’ailleurs, ce serait bien quand même, que tu aies un peu plus le contrôle de ce qui arrive sur la terre.
DIEU : Pour cela il faudrait tout d’abord que vous m’aimiez de tout votre cœur, et de toute votre âme, que votre esprit soit toujours dirigé vers moi, que votre énergie soit au service de mon amour, que vous aimiez vos proches comme vous-mêmes, en les attirant vers moi, afin que Ma Volonté soit Votre Volonté, et que Ma Gloire soit Votre Gloire… Dans bien des cas, ce qui arrive sur la terre dépend de votre volonté, et non de la mienne… Si vous souhaitez que ma volonté s’accomplisse, vous devez agir par moi, toujours par moi et non par vous. Est-ce que tu agis bien dans ce sens ?
H : Euh… Et bien… Je vais à l’église !…
DIEU : Ce n’est pas cela que je demande !… Ne te réfugie donc pas derrière ton église, ou ta prière, pour continuer ensuite à vivre comme d’habitude, en acceptant l’injustice, la misère et l’iniquité comme des fatalités qui ne te touchent pas, et contre lesquelles tu ne peux rien faire. Tu m’adresses une prière, tu demandes que ma volonté s’accomplisse, et puis tu t’en laves les mains…Tu as rempli ton rôle et tu passes à autre chose…Tu dois être avec moi dans ta prière, tu dois être conscient de la portée de chaque mot que tu prononces, la prière ce n’est pas une récitation apprise par cœur, dont on se débarrasse en pensant à autre chose. Tu dois être plus attentif à tes actions, à ta famille, à tes amis…
H : Heu … S’il te plait, arrête de m’accabler !…
DIEU : Pardonne-moi… Je pensais que tu souhaitais que ma volonté s’accomplisse… Si cela devait se faire… que dire alors de ceux qui prient et qui acceptent sans rechigner, ma volonté : le froid, la chaleur, la pluie, la maladie, l’injustice…
H : C’est vrai, tu as raison. Je n’accepte pas ta volonté, puisque je me plains de tout : si tu envoies la pluie, je réclame le soleil, si j’ai le soleil, je me plains de la chaleur, et s’il fait froid, je continue de me plaindre ; je demande la santé, et je n’en prends pas soin, je me nourris mal, je mange peu ou je mange trop…
DIEU : C’est bien de le reconnaître… Si tu le veux vraiment, on va travailler ensemble, toi et moi. On aura des victoires, mais aussi des défaites… l’essentiel étant de tout accepter… J’aime ta nouvelle attitude.
H : Merci Seigneur… Il faut que je finisse maintenant, cette prière prend beaucoup plus de temps que d’habitude… Je continue : ‘Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour…’
DIEU : Arrête !… Me demandes-tu du pain matériel ? L’homme ne vit pas de pain seulement, il vit aussi de Ma Parole. N’oublies pas que mon fils a rompu le pain devant ses apôtres pour qu’ils puissent se rappeler, comprendre, et vénérer l’amour qu’il avait pour eux et pour l’humanité toute entière, il a offert sa vie pour vous, et cette parabole du pain et du vin qu’il vous a signifiée était destinée à vous remémorer son action à chacun de vos repas, et chaque fois que vous êtes en famille ou entre amis. Outre cet aspect spirituel, quand tu me demandes du pain, souviens-toi aussi de tous ceux qui n’en ont pas. Mais n’oublie surtout pas que le pain spirituel est à la portée de tous. Tu peux me demander tout ce que tu veux, tu recevras simplement ce que tu mérites, mais il est important de demander car chacune de tes demandes te rapproche de moi.Maintenant j’écoute avec attention, la suite de ta prière…
H : ‘Pardonne-nous nos offenses …
DIEU : Par mon ineffable miséricorde et par la passion de mon fils bien aimé, et par l’intercession de la vierge Marie et de tous les élus… Ensuite ?…H : Comme nous pardonnons aussi à tous ceux qui nous ont offensés…DIEU : Et ce que vous ne parvenez pas à pardonner, demandez-moi de le faire pour vous, Aimez vos ennemis comme je vous aime, priez pour eux comme je prie pour vous, ne rendez pas le mal par le mal. Moi qui vous aime comme mes fils, je souffre lorsque vous faîtes du mal, ou lorsque vous refusez de pardonner, car alors vous m’offensez, ce qui est contraire au sens de votre prière. Vos colères alourdissent votre âme… Je désire que tu sortes d’ici transformé. J’aimerais que tu sois honnête avec toi-même. Il n’est pas bon de porter le poids de la colère dans ton cœur. Tu comprends cela ?
H : Je comprends … Mais j’ai quand même l’impression que je me sentirai mieux si je pouvais me venger….
DIEU : Non !… Tu vas te sentir moins bien. La vengeance n’est pas si bonne qu’elle le paraît. Pense à la tristesse que tu vas provoquer, pense à ta tristesse actuelle. Je peux changer tout cela pour toi. Il suffit que tu le désires vraiment…
H : Tu peux ?… Et comment ?…
DIEU : Pardonne à ton frère ; et tu pourras goûter à mon pardon. Tu en seras soulagé…
H : Mais, Seigneur !… J’en suis incapable !…
DIEU : Bien !… Alors, ne dis pas cette prière !…
H : Tu as raison !… Je voulais simplement me venger, mais ce que je recherche vraiment c’est la paix … Donc si je veux l’obtenir, il me faut d’abord pardonner à tout le monde, mais pour cela, j’aurais besoin de ton aide ! Montre-moi le chemin à suivre.
DIEU : Ce que tu demandes est simplement merveilleux ! J’en suis heureux avec toi… Et toi, comment te sens-tu maintenant ?
H : Bien, vraiment bien !… A vrai dire, je ne m’étais jamais senti aussi bien… Cela fait du bien de parler avec Dieu…
DIEU : Très bien ! … Maintenant, finissons la prière. Continue …
H : ‘Et ne nous soumets pas à la tentation,’
DIEU : Sous quelle que forme que ce soit : directe ou sournoise, brutale ou lancinante… Mais toi, évite aussi de te mettre pas dans des situations où tu peux être tenté.
H : Mais délivre nous du mal.
DIEU : Cesse de marcher en compagnie de personnes à la morale douteuse, qui te conduisent à participer à des affaires louches, sournoises… abandonne la méchanceté, la haine, la convoitise. Tout cela conduit vers des chemins trompeurs… n’utilise pas tout cela comme des sorties d’urgence…
H : Je ne te comprends pas !
DIEU : Bien sûr que tu comprends ! Tu l’as déjà fait plusieurs fois … Tu prends des chemins tortueux et puis tu cries au secours.
H : J’en suis honteux, Seigneur, pardonne-moi !
DIEU : Évidemment, je te pardonne !… Je pardonne toujours à celui qui est disposé à pardonner aussi. Mais quand tu m’appelleras de nouveau, souviens-toi de notre conversation, pense aux paroles que tu as prononcées, et à ce que je t’ai dis !… Finis ta prière maintenant.
H : Finir ? Ah, oui … » AMEN ! »
DIEU : Et que veut dire… « Amen « ?…
H : Ben… Je ne sais pas… C’est la fin de la prière ?…
DIEU : Tu diras « AMEN « quand tu acceptes ce que je veux, quand tu es en accord avec ma volonté, quand tu suis mes commandements, car AMEN veut dire AINSI SOIT-IL, d’accord avec ce que l’on vient de dire…H : Merci, Seigneur de m’apprendre, ou plutôt de me réapprendre le véritable sens de cette prière…
DIEU : J’aime tous mes enfants, et je viens au secours de ceux qui veulent sortir de l’erreur, qui veulent se libérer du péché… Je te bénis !… Reste dans ma paix !…
H : Merci, Seigneur !… Maintenant je suis rassuré, et heureux de savoir qu’en toutes circonstances tu es, et tu restes mon AMI !
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lundi 21 septembre 2009

Les 1000 billes !

Plus je vieillis, plus j'apprécie les samedis matin. C'est peut-être à cause de la tranquille quiétude qui vient du fait d'être le premier à se lever, ou c'est peut-être la joie sans borne du fait de ne pas être au travail.
De toute façon les premières heures du samedi matin sont très agréables.

Il y a quelques semaines, j'avançais en me trainant les pieds vers le sous-sol de ma cabane, une tasse de café bouillant dans une main et le journal du matin dans l'autre. Ce qui avait commencé comme un samedi matin bien ordinaire devint une de ces leçons que la vie semble nous présenter de temps en temps. Laissez-moi vous raconter.

Je tournai le cadran radio vers la section téléphone sur mon radio ondes-courtes pour écouter un réseau d'échange du samedi matin.
À un moment donné, je tombai sur le son d'un type âgé , avec un signal fantastique et une voix en or. Vous savez, le genre, il s'exprimait comme s'il était dans la radiodiffusion.
Il racontait à la personne avec qui il parlait quelque chose au sujet "des mille billes".
Je fus intrigué et m'arrêtai pour écouter ce qu'il avait à dire:

" Et bien, Tom, c'est sûr que tu sembles être très occupé au travail. Je suis sûr qu'ils te payent bien mais c'est dommage que tu doives demeurer si longtemps loin de la maison et de la famille. C'est dur à croire qu'un jeune homme doive travailler soixante ou soixant-dix heures par semaine pour joindre les deux bouts. C'est malheureux que tu manques le récital de danse de ta fille."

Il poursuivit, "Laisse-moi te dire quelque chose, Tom, quelque chose qui m'a aidé à garder une bonne perspective sur mes priorités." Et c'est alors qu'il commença à expliquer sa théorie des "mille billes".

"Tu vois, un jour je me suis assis et j'ai fait un peu de mathématique. Une personne moyenne vie environ soixante-quinze ans. Je sais, certaines personnes vivent plus longtemps et d'autres moins longtemps, mais en moyenne, les gens vivent autour de soixante-quinze ans."

"Maintenant je multiplie 75 par 52 pour obtenir 3,900, c'est le nombre de samedis qu'une personne moyenne a durant toute sa vie. Maintenant reste avec moi Tom, j'en arrive à la partie importante. "

"Ça m'a pris cinquante-cinq ans de ma vie pour penser à tout cela dans le détail," il poursuivit, "et à ce moment-là j'avais vu plus de deux mille huit cents samedis. J'en suis venu alors à penser que si je vivais jusqu'à soixante-quinze ans il me restait environ seulement 1000 samedis à vivre et à apprécier."

"Alors je me rendis dans un magasin de jouets et j'achetai toutes les billes qu'il y avait. J'ai dû visiter trois magasins de jouets avant de pouvoir ramasser 1000 billes. Je les apportai à la maison et les plaçai dans un grand pot en plastique transparent juste ici dans la cabane à côté de mon équipement. Depuis ce temps, chaque samedi, j'ai enlèvé une des billes du pot et je l'ai jeté."

"Et j'ai trouvé qu'en surveillant mes billes diminuer, je me concentrais davantage sur les choses réellement importantes dans la vie. Il n'y a rien de mieux que de surveiller votre temps sur cette terre s'en aller pour vous aider à établir clairement vos priorités."

"Maintenant laisse-moi te dire une dernière chose avant de te quitter et d'amener ma charmante épouse déjeuner au restaurant. Ce matin, j'ai enlevé la dernière bille du pot de billes. Je figure que si je peux me rendre jusqu'à samedi prochain, alors la vie m'aura fait cadeau d'un peu plus de temps. Et s'il est une chose que nous pouvons tous utiliser, c'est bien ce petit plus de temps."

"Ça m'a fait plaisir de te rencontrer, Tom. J'espère que tu passeras plus de temps avec ta famille et j'espère te rencontrer à nouveau. "


Vous auriez pu entendre une épingle tomber sur la radio quand ce type nous a dit au revoir. J'imagine qu'il nous a tous donné beaucoup à réfléchir. J'avais planifié de travailler sur mon antenne ce-matin là et je devais rencontrer quelques amateurs de radio pour travailler sur le prochain bulletin de nouvelles du club. Au lieu de cela, je montai l'escalier et réveillai mon épouse avec un baiser.

"Viens-t-en mon amour, je vous amène, toi et les enfants, déjeuner au restaurant."

"Pourquoi tout ça ? " demanda-t-elle avec un sourire.

"Oh, rien de spécial, c'est juste que ça fait un bon moment depuis que nous avons passé un samedi ensemble avec les enfants. Hé, pouvons-nous nous arrêter à un magasin de jouets en passant ? J'ai besoin d'acheter quelques billes."

Auteur: Jeffrey Davis
Texte tiré du blog http://www.funfou.com/fables/3portes.phtml

L'île des sentiments

Il était une fois une île sur laquelle vivaient tous les sentiments et toutes les valeurs humaines : la Bonne humeur, la Tristesse, la Sagesse... ainsi que tous les autres, y compris l’Amour.

Un jour, on annonça que l’île allait être submergée. Alors tous préparèrent leurs embarcations et s’enfuirent. Seul l’Amour resta, attendant jusqu’au dernier moment.

Quand l’île fut sur le point de disparaître, l’Amour décida de demander de l’aide.

La Richesse passa près de l’Amour dans un bateau luxueux et l’Amour lui dit : "Richesse, peux-tu m’emmener ?" "Je ne le peux pas car j’ai beaucoup d’or et d’argent dans mon bateau et il n’y a pas de place pour toi."

Alors l’Amour décida de demander à l’Orgueil qui passait dans un magnifique bateau : "Orgueil, je t’en prie, emmène moi." "Je ne peux pas t’emmener, Amour, tu pourrais détruire la perfection qui règne dans mon bateau."

Ensuite l’Amour demanda à la tristesse qui passait par là : "Tristesse, je t’en prie, emmène moi." "Oh Amour" répondit la Tristesse "je suis si triste que j’ai besoin de rester seule."

Ensuite la Bonne humeur passa devant l’Amour, mais elle était si heureuse qu’elle n’entendit pas qu’on l’appelait.

Soudain une voix dit : "Viens, Amour, je t’emmène avec moi." C’était un vieillard qui l’avait appelé. L’Amour était si heureux et si rempli de joie, qu’il en oublia de lui demander son nom. Arrivés sur la terre ferme, le vieillard s’en alla.

L’Amour se rendit compte combien il lui était redevable et demanda au Savoir : "Savoir, peux tu me dire qui est celui qui m’a aidé ?" "C’est le Temps" répondit le Savoir"

"Le Temps ?", demanda l’Amour, "Pourquoi le Temps m’aurait-t’il aidé ?"
Le Savoir plein de sagesse répondit : "Parce que seul le Temps est capable de comprendre combien l’Amour est important dans la vie".

Auteur inconnu


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mercredi 16 septembre 2009

Le vent de l'oubli

. Le vent de l’oubli.


Deux amis qui marchaient dans le désert se disputèrent et l'un d’eux donna une gifle à l'autre.

Ce dernier, sans rien dire, écrivit dans le sable:
- Aujourd'hui mon meilleur ami m'a donné une gifle.

Ils continuèrent à marcher et trouvèrent une oasis dans laquelle ils décidèrent de se baigner.
Celui qui avait été giflé manqua de se noyer et son ami le sauva.

Quand il se fut repris, il grava sur une pierre:
- Aujourd'hui mon meilleur ami m'a sauvé la vie.


Celui qui avait donné la gifle et sauvé son ami lui demanda:
- Quand je t'ai blessé tu as écrit dans le sable, et maintenant tu as écrit dans la pierre. Pourquoi ?

L'autre répondit:
- Quand quelqu'un nous blesse, nous devons l'écrire dans le sable, où le vent de l’oubli l'effacera. Mais quand quelqu'un fait quelque chose de bien pour nous, nous devons le graver dans la pierre, où rien ne peut l'effacer.


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Les gros cailloux de la vie !

Les gros cailloux de la vie !

Un jour, un vieux professeur de l'École nationale d'administration publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur La planification efficace de son temps à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. Ce cours constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de formation.

Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour "passer sa matière ".

Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert allait enseigner), le vieux prof les regarda un par un,lentement, puis leur dit : "Nous allons réaliser une expérience".

De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot Mason d'un gallon (pot de verre de plus de 4litres) qu'il posa délicatement en face de lui.
Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux a peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot.Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda :"Est-ce que ce pot est plein?".
Tous répondirent : "Oui".
Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment?".
Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux... jusqu'au fond du pot.
Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda: "Est-ce que ce pot est plein?".
Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège.L'un d'eux répondît: "Probablement pas!".
"Bien!" répondit le vieux prof.Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table une chaudière de sable.
Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier.Encore une fois, il demanda : "Est-ce que ce pot est plein?".
Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent :"Non!".
"Bien!" répondît le vieux prof.Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'a ras bord.

Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : "Quelle grande vérité nous démontre cette expérience?
"Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours,répondît : "Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire ".
"Non" répondit le vieux prof. "Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante: si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous ensuite".

Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos.

Le vieux prof leur dit alors : "Quels sont les gros cailloux dans votre vie?"
"Votre santé?"
"Votre famille?"
"Vos ami(e)s?"
"Réaliser vos rêves?"
"Faire ce que vous aimez?"
"Apprendre?"
"Défendre une cause?"
"Relaxer?"
"Prendre le temps...?"
"Ou... toute autre chose?"

"Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir...sa vie.
Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie.
Alors, n'oubliez pas de vous poser à vous-même la question :"Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie?" Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie)"

D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle.

Auteur inconnu


.tiré du blog http://www.funfou.com/fables/3portes.phtml

mardi 15 septembre 2009

LES TROIS PORTES DE LA SAGESSE

Les trois portes de la sagesse

Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l'envoya auprès d'un Vieux Sage.
- Eclaire-moi sur le Sentier de la Vie, demanda le Prince.
- Mes paroles s'évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras 3 portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d'entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t'en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi.
Le Vieux Sage disparut et le Prince s'engagea sur le Chemin de la Vie. Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire :
"CHANGE LE MONDE"
"C'était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas." Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, mais pas l'apaisement du coeur. Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d'autres lui résistèrent. Bien des années passèrent.
Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demande :
- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas.
- C'est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise.
Et il disparut. Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire:
"CHANGE LES AUTRES"
"C'était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration." Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat. Bien des années passèrent.
Un jour, alors qu'il méditait sur l'utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda :
- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n'en sont que le révélateur ou l'occasion. C'est en moi que prennent racine toutes ces choses.
- Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu'ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t'enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir.
Et le Vieil Homme disparut. Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots :
"CHANGE-TOI TOI-MEME"
"Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c'est bien ce qui me reste à faire," se dit-il. Et il entama son 3ème combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal. Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda :
- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, répondit le Prince, qu'il y a en nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser.
- C'est bien, dit le Sage.
- Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de ma battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise.
- C'est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru.
Et il disparut.
Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la 3ème porte et s'aperçut qu'elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait :
"ACCEPTE-TOI TOI-MEME."
Le Prince s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la première fois, dans l'autre sens. "Quand on combat on devient aveugle, se dit-il." Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s'aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer. Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda :
- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c'est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J'ai appris à m'accepter moi-même, totalement, inconditionnellement.
- C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la 3ème porte.
A peine arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut:
"ACCEPTE LES AUTRES"
Tout autour de lui il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu'il avait aimées comme celles qu'il avait détestées. Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l'avait tellement gêné et contre quoi il s'était battu.
Il rencontra à nouveau le Vieux Sage :
- "Qu'as-tu appris sur le chemin ? demanda ce dernier.
- J'ai appris, répondit le Prince, qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. J'ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement.
- C'est bien, dit le Vieux Sage. C'est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte.
Arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut :
"ACCEPTE LE MONDE"
"Curieux, se dit-il, que je n'aie pas vu cette inscription la première fois." Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ? Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda :
"- Qu'as-tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n'est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c'est tout. Ce n'était pas le monde qui me troublait, mais l'idée que je m'en faisais. J'ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement.
- C'est la 3ème Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde."
Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince. Le Silence l'habita.
- Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence.
Et le Vieil Homme disparut.

Texte de Charles Brulhart

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Texte tiré du blog http://www.funfou.com/fables/3portes.phtml