lundi 16 mars 2009

serons-nous être une pierre émanant du rocher spirituel qu'est Jésus ?



Dans Exode 33 :21, nous lisons ce que dit Dieu à Moïse avant que ce dernier de puisse « voir » la gloire de Dieu passer devant lui : « L’Éternel dit : Voici un lieu près de moi ; tu te tiendras sur le rocher. »
Le mot rocher est la traduction du mot hébreux « tsour », qui signifie premièrement en effet rocher (Ex 17 :16), ensuite (et en général), il signifie pierre dure, comme le caillou (Jos 5 :2) ; enfin, c’est aussi le nom de la mine de laquelle on tire le minerai (Es 51 :1). Dans ce dernier sens, le mot rocher (tsour) a été employé pour désigner la souche et le principe de toute chose (Es 51 :1 et 2). C’est en rapport avec ce dernier sens que Dieu a été appelé tsour (roc) car il est le principe et la cause efficiente de tout ce qui est hors de lui, c’est-à-dire de toute chose (Dt 32 :4, 18, 30, 1 Sm 2 :2, Es 26 :4).
En fait, à la lumière du Nouveau testament, cela va beaucoup plus loin, et dans un sens prophétique : le rocher, c’est Christ (Rm 9 :33, 1 Co 10 :4) ; il est l’essence de toute chose : « tout est par lui, en lui et pour lui » (Col 1 :16) Quel message extraordinaire que celui-ci et celui du verset 22 du chapitre 33 du livre de l’Exode, où Moïse est caché dans un creux du rocher ; il a été caché en Christ !
Lisons Esaïe 51 : 1 et 2. « Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, Qui cherchez l’Éternel ! Portez les regards sur le rocher d’où vous avez été taillés, Sur le creux de la fosse d’où vous avez été tirés. Portez les regards sur Abraham votre père, Et sur Sara qui vous a enfantés ; Car lui seul je l’ai appelé, Je l’ai béni et multiplié. » Avec l’éclairage ci-dessus du mot « rocher », nous pourrions traduire par « la mine d’où vous avez été taillés, la mine étant Abraham ». En fait, on pourrait lire :
En première lecture : « le rocher d’où vous avez été taillés est Abraham, votre père ; vous devez donc marcher sur ses traces, car la nature de la mine se retrouve dans ce qui en a été extrait. »
Et en deuxième lecture : « le rocher d’où vous avez été taillés est Christ ; vous devez donc marcher sur ses traces, car la nature de la mine se retrouve dans ce qui en a été extrait. »
Nous retrouvons un « jeu de mot » similaire dans la bouche de Jésus lorsqu’il parla à Pierre : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » (Mt 16 :18) En effet, Jésus, en grec, fait un jeu de mots : il appelle son disciple Pierre, en grec Petros, qui signifie une petite pierre, un petit caillou, et continue en employant le mot pierre, en grec petra qui signifie un rocher inébranlable servant de fondement, rappelant tout le message de l’Ancien Testament en partant de Exode (chapitre 33), en passant par Josué (chapitre 5), 2 Samuel (chapitre 2) et par Esaïe (chapitre 51).
En 2 Samuel 2 :16, nous lisons : « Chacun saisissant son adversaire par la tête lui enfonça son épée dans le flanc, et ils tombèrent tous ensemble. Et l’on donna à ce lieu, qui est près de Gabaon, le nom de Helkath Hatsurim. » Helkath-Hatsourim signifie la passerelle des rochers ; sans doute parce que le mot rocher désigne aussi le tranchant d’une épée… certainement celle qui est tranchante au point de séparer jointure et moelle (Hb 4 :12) !
L’œuvre de Jésus-Christ s’est pleinement accomplie dans la résurrection dans le jardin qui se situe près du mont Golgotha. Il a été enseveli dans un sépulcre taillé dans le roc [1] et dans lequel aucun mort n’avait été placé. Des relevés archéologiques ont montré que ce lieu était une carrière de pierres de 800 à 100 avant JC. Cette énorme carrière [2], qui fournit la pierre pour la construction des édifices de la ville ancienne, fut abandonnée durant le premier siècle avant le Christ, et le terrain fut transformé en jardin, en comblant les cavités avec la terre qui était diversement répartie autour. Ainsi naquit le jardin du Golgotha dont parlent les Evangiles. Ainsi, Jésus, le rocher duquel sont tiré toutes les pierres vivantes de l’Eglise, a vaincu la mort dans une ancienne carrière de laquelle ont été tirées les pierres de la ville sainte…
Prenons garde de rester une pierre vivante (1 Pi 2 :4), et de construite sur le rocher et avec les pierres dont Jérusalem était construite… et non avec des briques (Gn 11 :4) [3] …

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